Rôle d’une rectocolite hémorragique sur la grossesse
Vous avez un désir d’enfant, tout en étant porteuse une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté pour mener à bien ce désir de maternité. Quel rôle joue la rectocolite hémorragique sur une grossesse, quelles sont les précautions à prendre ? Tour d’horizon des informations à connaître !
Qu’est-ce que la RCH ?
La RCH ou Rectocolite hémorragique fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Elle touche le gros intestin, depuis le côlon jusqu’au rectum, évolue de manière sporadique, sous forme de crises, alternant avec des phases de rémissions. En France, plus d’une personne sur 1 000 est concernée par cette pathologie. Ses causes ne sont pas clairement établies, elles seraient multifactorielles : génétiques, environnementales…
On observe que celle-ci est plus présente dans les pays industrialisés, elle se développe généralement chez des jeunes adultes âgés entre 20 et 30 ans et touche plus souvent les hommes.
Rectocolite hémorragique durant une grossesse
Tout comme la maladie de Crohn, si la RCH est en période active au moment de la procréation, le risque de voir perdurer la maladie au cours de la grossesse augmente significativement. Il est donc primordial que les patientes affectées, avec un désir d’enfant, soient informées au préalable des conséquences, mais aussi de les inviter à différer leur projet au moment le plus opportun.
Si la patiente suit un traitement médicamenteux déconseillé pendant grossesse, il est vivement recommandé de poursuivre une contraception avant d’envisager une conception.
Bon à savoir : lorsque la maladie est en sommeil, la fertilité n’est pas réduite chez les femmes atteintes de MICI, telle que la RCH.
Grossesse et MICI : quelles complications possibles ?
Que la patiente soit atteinte de la maladie de Crohn ou d’une RCH, la présence d’une MICI entraîne des complications possibles. En comparaison avec des patientes qui n’en souffrent pas, les risques les plus fréquemment observés sont les suivants :
- petits poids à la naissance ;
- prématurité ;
- retard de développement intra-utérin ;
- accroissement du taux de fausses-couches.
A contrario de la maladie de Crohn, les patientes souffrant d’une rch voient leurs risque d’une rechute de la maladie augmenter lors de la grossesse. Celle-ci est plus souvent observée au cours du premier trimestre.
Engager un projet de grossesse avec une rectocolite hémorragique est possible, à condition de connaître toutes les précautions à prendre. Un suivi médical étroit vous permettra également d’être accompagnée sereinement et efficacement.