Rectocolite hémorragique et césarienne : ce qu’il faut savoir !

Vous êtes atteinte d’une MICI et vous désirez fonder une famille ? Cependant avant de vous lancer dans cette formidable expérience de vie, quelques questions vous taraudent. Vous vous interrogez sur le rôle que peut jouer la maladie sur l’accouchement ? Est-ce qu’une rectocolite hémorragique entraîne obligatoirement une accouchement par césarienne ? Rassurez-vous la majorité des grossesses pour des patientes atteintes de RCH se déroulent normalement. Eclairage !

Conséquences d’une RCH sur la grossesse

Dans le cas où la patiente atteinte de rectocolite hémorragique tombe enceinte en dehors d’une crise, les risques de fausses couches, de prématurité ou de petit poids à la naissance sont réduits. D’où l’importance de prévoir ce projet bébé, quand la maladie est en sommeil. Dans ce contexte, plus de ⅔ des grossesses se déroulent normalement. Certes la patiente porteuse de cette pathologie bénéficiera d’un suivi plus étroit qu’une patiente non atteinte, et ce, plus particulièrement au troisième trimestre. Elle devra notamment être suivie par une équipe pluridisciplinaire : gastro-entérologue, obstétricien…

A contrario, si la grossesse intervient durant une poussée de RCH, le risque d’avoir une maladie durant les 9 mois est plus élevé, puisqu’il concernerait 66% des femmes malades, selon le quotidien du patient.

Rectocolite hémorragique et césarienne

Un accouchement par voie basse peut être programmé en présence d’une RCH, et ce, même si la maladie est active pendant la grossesse. Cette solution est uniquement préconisé et envisagé si la patiente ne présente pas de lésions ano-périnéales.

Dans le cas inverse, une césarienne sera préférée. En effet, le développement d’une MICI telle que la rectocolite hémorragique entraîne souvent la présence de lésions ano-périnéales. En présence de ces fissures, un accouchement par voie basse est écarté, car il risquerait de provoquer des déchirures.

Bon à savoir : si la patiente atteinte de RCH présente une colostomie ou iléostomie, notez que ces deux chirurgies, n’empêchent pas un accouchement par voie basse.

Accouchement par césarienne

Un enfant sur cinq naît par césarienne. Cette intervention est une opération chirurgicale permettant de mettre au monde un enfant, non pas par les voies naturelles, mais par la voie abdominale. Cette technique est utilisée lorsque l’extraction naturelle du bébé n’est pas possible. La césarienne peut selon les cas, être programmée à l’avance mais aussi décidée sur le moment en raison d’une urgence. Elle est réalisée par un gynécologue obstétricien, qui pratiquera dans la majorité des cas une anesthésie locale : péridurale ou générale, lorsque la situation l’impose.

Pour une grossesse et un accouchement sereins en présence d’une RCH, deux pré-requis sont donc à observer prioritairement : débuter la grossesse pendant une rémission de la maladie d’une part, et d’autre part si une crise survient, elle doit être surveillée et traitée rapidement.