Détecter Crohn avec une prise de sang
Jusqu’alors, il n’existe pas de marqueurs spécifiques associés à la maladie de Crohn. Cela signifie que les analyses biologiques ne démontrent pas la présence évidente de la maladie de Crohn et qu’elles n’ont pas de caractères déterminant dans l’élaboration d’un diagnostic.
Cependant, les résultats testent et évaluent les fonctionnalités de l’intestin. Si la maladie a été diagnostiquée, les analyses telles que la vitesse de sédimentation (VS), la C Réactive Protéine ou encore le taux d’albumine permettent au médecin de déterminer l’activité de la maladie et éventuellement son stade d’avancement.
S’agissant d’une inflammation, la maladie de Crohn fera apparaitre des taux élevés au même titre qu’une infection banale telle que la grippe. Il est donc indispensable d’établir un diagnostic clinique chez le patient par le médecin et de réaliser des analyses sanguines, d’urines, de faire des radiographies, coloscopies… Les analyses permettent également d’écarter toutes maladies ressemblant à la maladie de Crohn.
Comment comprendre les résultats d’analyses
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La vitesse de sédimentation (VS) :
Réalisée sur la base d’un échantillon de sang, la VS permet de déterminer s’il y a présence d’une infection ou d’une inflammation. La sédimentation est par définition la réaction de certaines matières qui cessent de se déplacer et de s’agglomérer en formant une couche ou un dépôt.
Dans le cas d’analyses de sang, la VS sera calculée sur la vitesse des globules rouges à se regrouper au fond d’un tube d’échantillon. Le test est réalisé sur plusieurs heures.
Lecture de résultats :
Entre 3 et 12mm la première heure et 20 à 25mm la deuxième heure, les résultats sont normaux. S’ils sont supérieurs, le corps est sous l’effet d’une infection ou d’une inflammation. Difficile à déterminer par exemple pour les femmes en période de menstruation, la VS peut monter jusqu’à 55mm, il faut donc étudier et écarter toute possibilité pouvant fausser les résultats pour en tirer une meilleure compréhension.
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Un peu de vocabulaire :
NFS (Numérotation Formule Sanguine) :
Cette analyse de sang réalisée sur les globules blancs, mais aussi les rouges et sur les plaquettes, permet de détecter une éventuelle infection ou inflammation.
Leucocytes :
Dans la lecture des résultats d’analyse des globules blancs appelés aussi leucocytes, un taux élevé laisse à penser qu’il existe une forme d’inflammation.
Les polynucléaires éosinophiles :
Leur taux doit être inférieur à 650, et s’élève si le patient connaît des allergies, des problèmes intestinaux ou encore des parasites tels que les vers solitaires.
Les lymphocytes :
Les lymphocytes eux, augmentent lors de maladies virales comme la grippe, les oreillons ou encore la coqueluche.
L’albumine :
Elle représente plus de 50% des protéines contenues dans le sang. Fabriquée par le foie, elle permet de répartir l’eau dans les vaisseaux sanguins. L’albumine transporte le calcium et les hormones thyroïdiennes. Elle règle le niveau d’acidité du sang. Un taux faible d’albumine peut entre autre, révéler une inflammation, une cirrhose ou encore une anorexie et peut provoquer un œdème.
La Protéine C Réactive :
La CRP s’élève lorsque le corps est sous l’influence d’une inflammation.
L’hématocrite ou l’hémoglobine :
L’hématocrite ou l’hémoglobine constatées à des taux faibles peuvent permettre de déceler une anémie.
La maladie de Crohn ne connaît pour l’instant aucune cause, donc aucun remède définitif. Chaque symptôme de la maladie de Crohn est soigné presque un a un, mais il n’existe aucun traitement réellement efficace pour combattre la maladie dans son ensemble.
Les traitements ne sont jusqu’alors efficaces que lorsque la maladie refait surface. Il n’y a pas de remède curatif et préventif, mais la médecine avance et les recherches continuent d’être menées.